Les autres espèces de chardons que l’on retrouve sur les alpages se divisent en deux groupes : les chardons bisannuels et les chardons vivaces. Bien que le chardon des champs appar-tienne à cette seconde catégorie, il se distingue clairement des autres chardons vivaces par sa stratégie de propagation végétative qui s’appuie sur son vaste système racinaire. Il est important d’en tenir compte lors de la régulation.
En milieu naturel, les chardons bisannuels produisent une racine pivotante et une rosette au cours de la première année. L’année suivante, ils développent une tige et fleurissent. Une fois les graines formées, les chardons bisannuels meurent naturellement. Si les graines n’ont pas réussi à se former, par exemple si la plante a été coupée avant la floraison, celle-ci devient « pluriannuelle » et tente de former des graines l’année d’après ou les années suivantes. Le cirse des marais et le cirse laineux sont des représentants typiques de chardons bisannuels des alpages.
Les chardons vivaces possèdent un organe racinaire (généralement un rhizome) qui fonctionne comme réserve d’éléments nutritifs, à partir duquel la plante repousse au printemps durant plusieurs années.
Chez ces espèces, la floraison et la formation de graines n’entraînent pas le dépérissement naturel de la plante. Le cirse épineux et le chardon bardane sont des représentants typiques de chardons vivaces qui posent problème sur les alpages. La carline blanche (ou carline acaule), le cirse sans tige et le cirse maraîcher (ou cirse jaunâtre) sont également des chardons vivaces. Toutefois, la carline blanche et le cirse sans tige sont des espèces indicatrices de la qualité 2 des SPB et sont même protégés dans certains cantons. Quant au cirse maraîcher, il est considéré comme plante fourragère. En règle générale, il n’est pas nécessaire de réguler ces espèces.
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